Nous quitterons en milieu de journée Copacabana, direction la Paz. Mais, nous ne ferons pas que du bus. Oui, à notre plus grande surprise, nous devrons prendre un petit bateau, qui nous emmènera de l’autre côté du Lac. Une petite promenade bien sympathique de quelques minutes seulement, où l’on suivra du regard, étonné et amusé, notre bus embarqué pour une traversée lacustre. Nous récupérerons notre bus, visiblement plus à l’aise sur terre.
Une heure plus tard…nous arrivons à la Paz. S’urgit, alors, de sous-terre, la capitale de Bolivie. C’est un vrai choc pour des esprits non préparés à un tel spectacle : des milliers d’habitations disposées dans une cuvette géante formée par les montagnes andines. Alors que d’habitude, les grandes villes, les capitales, sont construites, dans des lieux où la nature ne s’impose pas, là, on peut dire que La Paz, fait exception. Construite dans un environnement où la nature impose sa grandeur, elle s’adapte, aux formes, reflets, éléments de la géographie locale. C’est une véritable « curiosité urbaine », qui vaut le détour.
Capitale la plus haute du monde, la Paz s’étage en effet de 3 300 m à 4000 mètres d’altitude. Des centaines de pics enneigés de plus de 5 000 mètres, offrent à la capitale Bolivienne, un environnement à couper le souffle.
Après nous être remis de nos émotions liées à l’urbanisme farfelu, étonnant, et même choquant de la Paz, nous partirons en vadrouille, à la recherche d’un logement. Nous finirons épuisés, résignés…dans un Hotel 3 étoiles, au standing un peu trop élevé pour des bab’ que nous sommes devenus, jparle surtout pour Caro et moi ! En effet, après avoir essuyé une quinzaine de refus, dans toutes les auberges de jeunesse où nous avons mis les pieds, nous decidames de jouer aux Bobos, en posant nos valises dans l’Hotel, le plus chic de la zone…Pour nous faire sentir encore plus mal que nous ne l’étions déjà, nous ne pourrons pas ne pas apercevoir le policier, se tenant devant l’hotel, jour et nuit…et garantissant ainsi la sécurité des gringos ! La honte ! Mais faut avouer qu’une fois installée, on ne boudera pas notre plaisir à nous prélasser dans une douche impeccable, à nous sécher les cheveux avec le sèche-cheveu fourni par l’hotel…et enfin, à zapper sur la centaine de chaînes que comptait le téléviseur. C’est dingue, comme on s’habitue vite à la grande classe, et comme nos idéaux de jeunes révolutionnaires s’estompent dans une bonne douche brûlante et parfumée…Lol !
Bref, reposés, nous nous promènerons dans la Paz, où la paix, est bien, n’y règne pas tant que ça ! Oui, c’est un vrai Bronx, un chaos urbain où travaux, traffic à outrance, et foule préssée s’emmêlent dans une symphonie bruyante et hasardeuse. C’est une improvisation douteuse, où chaque instrument essaye d’imposer ses notes, sans se soucier des autres, et ce, au plus grand damme de l’harmonie générale. Mais, à part, ce désordre ambulant, nous serons charmés par ces rues qui montent à n’en plus finir, touchés par cette lumière de montagne colorant les étals, amusés à la vue de ces milliers de fils électriques enlassés au dessus de nos têtes. Même si la promenade n’était pas de tout repos, elle nous aura satisfaits dans l’expérimentation du « choc culturel », que tout voyageur Européen cherche à ressentir en mettant les pieds dans des pays comme le Pérou et la Bolivie. La Paz, c’est la folie d’un schéma urbain, c’est l’anarchisme du traffic automobile où règne la « loi du plus fort », c’est l’acharnement au travail d’une population pauvre, c’est l’injustice d’une société empêtrée dans les inégalités, c’est l’expression du malaise entourant la question et les relations raciales… C’est une aura particulière et un parfum particulier. C’est un véritable gouffre…où l’esprit du « gringo » est frappé de plein fouet…De cette escale Bolivienne, on ne se remet pas. On est changé…quelque chose en nous est changé.
La Paz m’a fait sentir mal…honteuse et coupable.
La pauvreté y est flagrante, omniprésente ; elle est dans l’air qu’on respire, dans les ruelles qu’on traverse, dans les regards que l’on croise.
La pauvreté est une maladie sociétale, humaine, dont les effets sont mortels. C’est cent fois plus dur à regarder en face qu’une maladie incurable tel le cancer, car elle est créée par l’homme, l’homme qui dans son ignorance, son obsession pour le matériel, et sa cruauté a un jour entrepris la lutte contre l’homme. Et cette lutte, n’a jamais cessé. Elle continue d’affecter, chaque jour, des milliers de victimes qui souvent, courageuses, s’efforcent, triment chaque jour pour retarder l’échéance, mais qui parfois, résignés, laissent la maladie s’emparer de leur âme, de leur vie. Ils succombent au malheur, à l’épuisement, au désespoir d’une vie, qui ne changera pas de visage.
Et c’est dur, très dur à voir car la pauvreté ne relève pas de la fatalité, mais de la connerie humaine.
La pauvreté, nous les occidentaux, on la connaît chiffrée, mesurée, parfois filmée. On s’indigne de son existence, on pleure ses effets, mais pourtant, chaque jour, on jouit des avantages que cette pauvreté lointaine et maîtrisée, nous procure à nous, toujours plus riches, toujours plus sûrs de notre supériorité.
Une heure plus tard…nous arrivons à la Paz. S’urgit, alors, de sous-terre, la capitale de Bolivie. C’est un vrai choc pour des esprits non préparés à un tel spectacle : des milliers d’habitations disposées dans une cuvette géante formée par les montagnes andines. Alors que d’habitude, les grandes villes, les capitales, sont construites, dans des lieux où la nature ne s’impose pas, là, on peut dire que La Paz, fait exception. Construite dans un environnement où la nature impose sa grandeur, elle s’adapte, aux formes, reflets, éléments de la géographie locale. C’est une véritable « curiosité urbaine », qui vaut le détour.
Capitale la plus haute du monde, la Paz s’étage en effet de 3 300 m à 4000 mètres d’altitude. Des centaines de pics enneigés de plus de 5 000 mètres, offrent à la capitale Bolivienne, un environnement à couper le souffle.
Après nous être remis de nos émotions liées à l’urbanisme farfelu, étonnant, et même choquant de la Paz, nous partirons en vadrouille, à la recherche d’un logement. Nous finirons épuisés, résignés…dans un Hotel 3 étoiles, au standing un peu trop élevé pour des bab’ que nous sommes devenus, jparle surtout pour Caro et moi ! En effet, après avoir essuyé une quinzaine de refus, dans toutes les auberges de jeunesse où nous avons mis les pieds, nous decidames de jouer aux Bobos, en posant nos valises dans l’Hotel, le plus chic de la zone…Pour nous faire sentir encore plus mal que nous ne l’étions déjà, nous ne pourrons pas ne pas apercevoir le policier, se tenant devant l’hotel, jour et nuit…et garantissant ainsi la sécurité des gringos ! La honte ! Mais faut avouer qu’une fois installée, on ne boudera pas notre plaisir à nous prélasser dans une douche impeccable, à nous sécher les cheveux avec le sèche-cheveu fourni par l’hotel…et enfin, à zapper sur la centaine de chaînes que comptait le téléviseur. C’est dingue, comme on s’habitue vite à la grande classe, et comme nos idéaux de jeunes révolutionnaires s’estompent dans une bonne douche brûlante et parfumée…Lol !
Bref, reposés, nous nous promènerons dans la Paz, où la paix, est bien, n’y règne pas tant que ça ! Oui, c’est un vrai Bronx, un chaos urbain où travaux, traffic à outrance, et foule préssée s’emmêlent dans une symphonie bruyante et hasardeuse. C’est une improvisation douteuse, où chaque instrument essaye d’imposer ses notes, sans se soucier des autres, et ce, au plus grand damme de l’harmonie générale. Mais, à part, ce désordre ambulant, nous serons charmés par ces rues qui montent à n’en plus finir, touchés par cette lumière de montagne colorant les étals, amusés à la vue de ces milliers de fils électriques enlassés au dessus de nos têtes. Même si la promenade n’était pas de tout repos, elle nous aura satisfaits dans l’expérimentation du « choc culturel », que tout voyageur Européen cherche à ressentir en mettant les pieds dans des pays comme le Pérou et la Bolivie. La Paz, c’est la folie d’un schéma urbain, c’est l’anarchisme du traffic automobile où règne la « loi du plus fort », c’est l’acharnement au travail d’une population pauvre, c’est l’injustice d’une société empêtrée dans les inégalités, c’est l’expression du malaise entourant la question et les relations raciales… C’est une aura particulière et un parfum particulier. C’est un véritable gouffre…où l’esprit du « gringo » est frappé de plein fouet…De cette escale Bolivienne, on ne se remet pas. On est changé…quelque chose en nous est changé.
La Paz m’a fait sentir mal…honteuse et coupable.
La pauvreté y est flagrante, omniprésente ; elle est dans l’air qu’on respire, dans les ruelles qu’on traverse, dans les regards que l’on croise.
La pauvreté est une maladie sociétale, humaine, dont les effets sont mortels. C’est cent fois plus dur à regarder en face qu’une maladie incurable tel le cancer, car elle est créée par l’homme, l’homme qui dans son ignorance, son obsession pour le matériel, et sa cruauté a un jour entrepris la lutte contre l’homme. Et cette lutte, n’a jamais cessé. Elle continue d’affecter, chaque jour, des milliers de victimes qui souvent, courageuses, s’efforcent, triment chaque jour pour retarder l’échéance, mais qui parfois, résignés, laissent la maladie s’emparer de leur âme, de leur vie. Ils succombent au malheur, à l’épuisement, au désespoir d’une vie, qui ne changera pas de visage.
Et c’est dur, très dur à voir car la pauvreté ne relève pas de la fatalité, mais de la connerie humaine.
La pauvreté, nous les occidentaux, on la connaît chiffrée, mesurée, parfois filmée. On s’indigne de son existence, on pleure ses effets, mais pourtant, chaque jour, on jouit des avantages que cette pauvreté lointaine et maîtrisée, nous procure à nous, toujours plus riches, toujours plus sûrs de notre supériorité.